L’Ascension, garantie authentique !
Aujourd’hui tombe la fête chrétienne de l’Ascension, laquelle, selon un arrêté du 19 avril 1802, est un jour férié, mais pas chômé : on la fête, néanmoins on travaille. Or, posez la question autour de vous : même les catholiques ne savent pas vraiment à quel évènement, réel ou imaginaire, cette fête se réfère, et sur quelle base il reposerait.
Dans les évangiles canoniques (officiels, en opposition aux apocryphes, que l’Église a rejetés), seuls Marc et Luc en parlent, quoique courtement. Le premier le situe juste après la prétendue résurrection de Jésus – dont on a quelques raisons de penser qu’en fait, il n’était pas mort, mais j’en reparlerai une autre fois –, tandis que Luc le place à la fin de son texte, situant l’épisode dans le village de Béthanie. Le même épisode ouvre les Actes des apôtres, recueil de ce qu’ont fait ou écrit les apôtres après les évènements rapportés par les évangiles. Mathieu n’en dit pas un mot, et Jean, qui ne le décrit pas, fait allusion à une ascension vers le ciel – mais pas vers Dieu. De quoi les mécréants concluent que Dieu ne se trouve pas au ciel ! C’est sur le texte de Luc que s’est appuyée l’Église pour faire, de ce fait douteux et qui n’a eu AUCUN témoin, une sorte de dogme. C’est ce qu’on appelle « la tradition », principe évidemment intouchable et sacré. Toujours est-il qu’après ce retrait, plus personne n’a revu Jésus, alors qu’il annonçait ce retour pour bientôt (« Encore un peu de temps et vous ne me verrez plus ; et de nouveau, un peu après, vous me verrez », dans l’évangile de Jean, chapitre XVI, verset 16).
Toujours est-il que ce mythe de l’Ascension pose quelques questions matérielles. Par exemple, si Jésus est physiquement monté au ciel, on peut se demander jusqu’à quelle altitude : il serait intéressant de pouvoir situer localement la résidence de Dieu, afin de pouvoir le joindre le cas échéant, puisque, depuis le temps qu’on parle de lui, JAMAIS il ne s’est manifesté ! Ne serait-ce que pour confirmer tout ce qu’on a écrit et dit à son propos.
Au fait, cela ne vous frappe pas que l’Ascension tombe quarante jours après Pâques ? Tout comme le Déluge aurait duré quarante jours, le séjour de Moïse sur le Mont-Sinaï tout autant, ainsi que celui de Jésus dans le désert lorsque le diable l’y aurait entraîné pour le tenter ? De toute évidence, c’est un symbole, on ne sait trop de quoi, mais le fait qu’il soit récurrent entraîne à croire qu’il ne s’agit QUE d’un symbole, et pas d’une vérité historique.