La danse et moi
Je n’ai jamais essayé de danser, même pas les pseudo-danses qu’on peut admirer aujourd’hui dans les discothèques sur ces musiques du grand David Guetta (rions). Mais regarder de la danse, oui, et pas seulement de la danse classique comme dans Les chaussons rouges (merveilleux film des duettistes Powell et Pressburger), ou moderne comme chez Pina Bausch, chorégraphe que j’admire énormément, et Jerome Robbins, qui a fait les numéros musicaux de The king and I et de West side story.
Ce qui est certain, c’est que je suis pris à la fois de pitié et de fou-rire quand on me dit que ce pauvre Michael Jackson savait danser. Autant dire la même chose de Michel Petrucciani ! Au cinéma, si Mikhail Baryshnikov a joué dans un ou deux films, et aussi à la télévision (il était dans Sex in the City), et si Noureev a joué le personnage de Rudolph Valentino, qui n’était pas un danseur, je ne pense pas que quiconque ait jamais égalé Fred Astaire et Gene Kelly, qui avaient d’ailleurs des styles très différents. Hélas, ils n’ont été partenaires que dans un seul film, Ziegfeld Follies, et leur sketch n’était pas très bon, justement à cause de ces styles inconciliables.
En tout cas, si vous désirez avoir un aperçu de ce que Gene Kelly était capable de faire, laissez tomber son numéro de Singin’ in the rain, il y a mieux, et c’est ICI, dans un film de Charles Vidor, en 1944, Cover girl (en français, La reine de Broadway), avec Rita Hayworth. Certes, Rita dansait très bien elle aussi, mais elle n’est pas dans la séquence acrobatique que vous verrez dans ce court extrait. Et la mise en scène de ce numéro est à la hauteur du danseur.
(Cela dure près de quatre minutes, et les treize premières secondes sont en mauvais état, mais Gene n’y danse pas)