« La fiancée du président »
On sait que, il y a quelques jours, l’hebdomadaire « Voici » a publié deux photos, curieusement montées à l’envers, montrant Julie Gayet attablée avec François Hollande dans le jardin de l’Élysée. On sait aussi que ces photos n’ont pu être prises, compte tenu de leur cadrage, que depuis l’intérieur du palais, ce qui implique la présence d’un traître dans les lieux ; on a trouvé cinq suspects, et, en vertu de la présomption d’innocence, on les a mutés tous les cinq. On sait enfin que « Voici » a rapporté une anecdote dans laquelle Julie Gayet s’est présentée à deux gendarmes, fin octobre, donc dix jours après la photo, comme « la fiancée du président », ce qui est peut-être s’avancer un peu, car Hollande ne veut plus entendre parler de ces histoires de « première dame », et on comprend ça, il aime le changement, cet homme, et Julie n’est sans doute là qu’à titre très provisoire...
Mais « Voici » n’a pas raconté le détail de l’anecdote. Elle est pourtant assez plaisante.
Julie Gayet débarque donc à l’aéroport de Roissy, venant de Tôkyô. Elle constate qu’une voiture de l’Élysée l’attend, mais que la voiture est cernée par les paparazzi. Elle décide alors de prendre un taxi afin de regagner Paris, mais les paparazzi ont vu le manège, et prennent le taxi en filature. Agacée, l’actrice aperçoit deux gendarmes à moto arrêtés sur la bande d’arrêt d’urgence, fait stopper le taxi et demande aux gendarmes de l’escorter. Ces deux malotrus, qui sans doute ne vont jamais au cinéma et par conséquent ignorent les chefs-d’œuvre que nous produisons à la pelle, ne la reconnaissent sans doute pas, et refusent, car ils sont là pour autre chose. Exaspérée, la blonde enfant leur jette alors cet argument décisif : « Je suis la fiancée du président ». Ce qu’elle répète plusieurs fois, les menaçant d’en référer en haut lieu.
Le croiriez-vous ? Nouveau refus. Ces deux-là ont ensuite raconté l’histoire à leur chef, qui, s’il tient à sa carrière, ne donnera pas son avis favorable pour leur mutation éventuelle à Saint-Tropez. À mon avis, leur prochain poste sera plutôt du côté de Saint-Pierre-et-Miquelon, voire aux Kerguelen.
C’est égal, nous mesurons ce que nous avons perdu en ne réélisant pas Sarkozy. Avec lui, c’est tout l’état-major de la gendarmerie qui aurait sauté !