La fortune de BHL

Publié le par Yves-André Samère

On sait que Bernard-Henri Lévy n’en est pas réduit à la mendicité. Cela signifie-t-il que ses livres ont un tel succès qu’ils lui rapportent une fortune en droits d’auteur ? Et que, s’il peut s’installer pour trois mois dans un palace afin d’écrire tranquillement son prochain livre (sic), seule sa plume lui permet ce genre de fantaisie ? Non.

En réalité, ce natif d’Algérie, dont la famille avait déjà des possessions au Maroc dès avant sa naissance en 1948, est né avec, comme on dit, une cuillère d’argent dans la bouche. André, son père, y avait fondé la Becob, société qui importait des bois de résineux depuis la Finlande, la Roumanie et l’URSS, ainsi que des bois exotiques en provenance d’Afrique (Côte-d’Ivoire, Gabon et Cameroun). Cette entreprise, il l’a revendue en 1973 à Pinault-Printemps-Redoute, société cotée en Bourse, et le fiston est resté actionnaire. Il est encore actionnaire et administrateur de plusieurs sociétés, patron de la société civile immobilière Finatrois, patron de la société de production de cinéma « Les films du lendemain » (qui a coproduit et distribué ses deux premiers films Bosna ! et Le jour et la nuit, mais pas le troisième, Le serment de Tobrouk), membre du conseil d’administration de l’éditeur Grasset et Fasquelle, ce qui facilite la publication de ses œuvres écrites.

BHL a repris la direction de la Becob entre 1995 et 1997 (où Guy Carlier était directeur financier jusqu’en 1982). Opaque, cette société : en mars 1998, le magazine « Entrevue » a envoyé des reporters enquêter sur place, mais le reportage n’a jamais été publié ! Trop de fautes d’orthographe, sans doute... Mais certains malveillants affirment plutôt que BHL est intervenu directement auprès d’Arnaud Lagardère, propriétaire du journal, pour faire passer le reportage à la corbeille à papier.

On n’en croit rien, naturellement. Un philosophe n’a rien à cacher.

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