La justice des États-Unis

Publié le par Yves-André Samère

Je comprends mal pourquoi on critique tant la justice des États-Unis. Elle est excellente, la justice des État-Unis. La preuve, aux États-Unis :

- on peut être acquitté d’un crime au pénal, mais condamné au civil à indemniser la famille de ses victimes (O.J. Simpson) ;

- on peut être relaxé d’un crime dont il est prouvé que vous l’avez commis, parce que la preuve a été acquise au cours d’une perquisition, et que le juge qui avait signé le mandat de perquisition s’était trompé dans la date ;

- on peut abattre un garçon de 17 ans désarmé (Trayvon Martin), parce qu’il était noir et qu’il portait une capuche – preuve évidente qu’il mettait votre vie en danger, et que vous étiez DONC en état de légitime défense. On vous restitue même l’arme qui vous a servi à vous défendre (seule critique, on n’a versé aucune indemnité au possesseur de l’arme pour l’avoir privé de son flingue, mis sous séquestre durant des mois) ;

- on peut, sur une accusation de viol reposant sur un témoignage unique, celui de la victime supposée, être arrêté, menotté dans le dos, jeté en cellule, et n’être relâché que sur le paiement d’une caution d’un million de dollars. Avant d’être relaxé pour cause d’absence de preuves et fort soupçon de bidonnage de la part d’une victime pas si innocente que ça (DSK) ;

- être incarcéré sans procès et durant des années, dans un pénitencier situé à l’étranger, et, si vous faites la grève de la faim pour qu’on vous applique enfin la loi, être nourri contre votre gré au moyen de sondes nasales insérées de force (si vous ne savez pas à quoi ça ressemble, allez donc voir ICI) ;

- on peut, sans avoir tué qui que ce soit, sur l’accusation de vol, viol et « enlèvement » (avoir contraint, sous la menace d’une arme, quelqu’un à monter dans votre voiture), être condamné à mort, passer douze ans dans le couloir de la mort, vous instruire, obtenir des diplômes, écrire quatre livres, puis être exécuté dans la chambre à gaz alors que le monde entier réclame la révision de votre procès (Caryl Chessman).

Bien, j’arrête, vous allez me prendre pour un ennemi des États-Unis, et je risque de finir à Guantanamo.

(Mais qui donc sonne à ma porte avec tant d’insistance depuis quelques minutes ?)

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