La mode des prénoms
J’ai annoncé dans ma précédente notule que je parlerais des données fournies par le site Data Addict, et plus particulièrement des prénoms que les parents attribuent à leurs enfants. Et c’est assez intéressant de constater combien les résultats fluctuent en fonction de l’année de naissance. Vous pouvez vérifier ce qu’il advient du vôtre et de celui de vos proches en allant ICI, mais je vais faire ci-dessous un petit résumé, en me basant sur dix prénoms de mes lecteurs-commentateurs. Je précise que les données ont été recueillies sur les années 1950 à 2010, et que je n’ai rien cherché sur les prénoms à la noix, du type Jean-Kévin ou Sue Ellen – du reste, aucun de mes lecteurs ne porte ce genre de fardeau, et le jour où ça se produit, je saborde le site. Bornons-nous à noter l’année où le prénom a été le plus à la mode, et celle où il l’a été le moins, avec le nombre de naissances correspondant à ladite année. La liste est par ordre alphabétique :
- Albert : 1387 naissances en 1950, contre 45 en 2006
- Cyril : 7254 naissances en 1973, contre 73 en 1951
- Damien : 6396 naissances en 1985, contre 69 en 1951
- Danièle : 12 088 naissances en 1950, aucune (!) en 2009
- Dominique (c’est une femme) : 9901 en 1954, aucune (!) en 2006
- Gilles : 7656 naissances en 1959, contre 15 en 2010
- James : 379 naissances en 1960 et en 1961, contre 151 en 2004
- Julien : 17 005 naissances en 1985, contre 194 en 1965
- Thomas : 10 438 naissances en 2000, contre 60 en 1950
- Xavier : 4062 naissances en 1972, contre 141 en 2010
Le cas de Cyril est particulier. En réalité, ce prénom d’origine grecque doit s’orthographier Cyrille, mais beaucoup de parents croient que cela fait « trop féminin », et le masculinisent. Erreur d’appréciation, car les prénoms italiens Andrea et Nicola, en dépit de leur lettre finale, sont bien des prénoms masculins.
Et, histoire de rire un peu, s’il y a eu 22 571 Valérie en 1969, il n’y en avait plus aucune en 2010. Prémonition ?