La Poste : encore un exploit !

On sait la considération que j’ai pour la Poste. Or l’un de ses facteurs vient encore de repousser les bornes de l’impossible. J’attendais aujourd’hui la livraison d’un paquet posté avant-hier à Antibes, un clavier d’ordinateur mesurant 49 centimètres de large, 22 de profondeur et environ 3 d’épaisseur. Le paquet est arrivé aujourd’hui, bravo à la Poste et merci à l’expéditeur. Oui, mais...

Comme vous le savez probablement,  les boîtes aux lettres normalisées permettent de nos jours à un facteur, qui délivre un paquet un peu encombrant, d’ouvrir avec une clé spéciale tout le panneau avant de la batterie de boîtes aux lettres, de déposer le paquet dans la boîte du destinataire, puis de refermer le tout. Or mon colis était un peu trop grand pour les dimensions intérieures de ma boîte.

Qu’a fait le facteur, que je n’ai pas vu de la journée ? Il a inséré, en force, mon paquet à l’intérieur de ma boîte, et... défoncé la cloison qui la sépare de celle de mon voisin Pierre Palmade ! Je précise que ce défoncement est définitif – voir plus loin. Si bien que, pour extraire mon paquet, il m’aurait fallu avoir ma clé et celle de Palmade, qui ne met jamais les pieds dans l’immeuble parce que la décoration ne lui a pas plu.

En désespoir de cause, j’ai dû découper avec des ciseaux, depuis l’extérieur, l’emballage de mon clavier, et, en ayant fait des confettis après un petit quart d’heure de charcutage, ai pu, en forçant un peu (à mon tour), extraire l’objet de la boîte. Il n’a pas souffert, car j’ai des doigts de pianiste, merci.

Quant à la cloison des deux boîtes aux lettres, je n’ai pas pu la redresser. Je ne suis pas magicien, et elle restera en l’état.

(Chouette ! Je vais pouvoir piquer le courrier de Pierre Palmade)