Lampes à basse consommation (re-suite)
On sait que les ampoules à incandescence ont mauvaise presse. Il leur est reproché leur mauvais rendement, puisque 95 % de l’énergie électrique qu’elles consomment ne produit pas de la lumière, mais de la chaleur. Gaspillage, ont hurlé les fabricants de lampes à basse consommation, sans doute complètement désintéressés. Si bien que les vieilles lampes à l’ancienne mode sont peu à peu interdites : celles de plus de 100 watts ont disparu des magasins, les autres vont suivre, et les lampes à basse consommation vont rester les seules sur le marché.
Or, tout le monde n’est pas d’accord, et j’ai déjà évoqué ce désaccord il y a quelques mois, dans trois notules, en juillet et août 2009 (écrivez « lampes à basse consommation » dans la zone de recherche). Griefs de ces rouspéteurs, sans doute inspirés par le diable : d’abord, les nouvelles lampes donnent une lumière désagréable qui ne s’améliore en qualité que si on les laisse allumées longtemps (d’où un nouveau gaspillage), et elle ne contribuent pas à chauffer la pièce où elles brillent, donc on doit pousser le chauffage (argument un peu neuneu, reconnaissons). Et puis, elles ne sont pas si écologiques que ça, puisqu’elles contiennent du mercure : si vous en cassez une, c’est le nettoyage qui va devenir un casse-tête !
Enfin, « Le Canard » évoque une vidéo fabriquée et publiée par une certaine Annie Lobé, qui se disait journaliste scientifique, mais que personne n’a jamais pu joindre, ce qui rend tout à fait fiable et sérieux son travail : elle avait filmé une démonstration terrifiante, « prouvant » que ces nouvelles lampes émettaient un champ magnétique de très forte densité et donc dangereux à faible distance.
On en est là, c’est-à-dire dans l’obscurité.