Le comte Jean (pas le prince) radote
Jean d’Ormesson est redoutablement gâteux. Surtout parce que, d’un jour à l’autre, il ne se souvient jamais que les histoires qu’il débite chaque fois qu’on l’invite quelque part, il les a déjà servies cent fois.
Aujourd’hui, il était à France Inter, dans Le Fou du Roi, et il a raconté la fameuse anecdote de l’académicien qui demande à un collègue « Comment va Untel ? », s’entend répondre « Il est à moitié gâteux », et riposte « Ah ? Donc il va mieux ! ».
Mille regrets, mais j’ai entendu cette histoire pour la première fois, sur la même radio, dans... le Tribunal des Flagrants Délires, émission du 16 septembre 1982 ! Depuis, on a dû inviter le spirituel radoteur une dizaine de fois sur France Inter, et CHAQUE FOIS, il a recasé sa petite histoire. Quel dommage qu’aucun des manieurs de brosse à reluire n’ait songé à rééquilibrer la balance en relatant à son tour l’anecdote qui suit : très coureur de jupons, monsieur le comte, un soir, ramène chez lui une femme plutôt distinguée, certain de pouvoir lui faire subir les derniers outrages... Pardon : les derniers hommages. Il l’installe au salon, lui offre à boire, puis la dame s’excuse et passe dans la salle de bains. Lorsqu’elle revient dans le salon, elle trouve Jean d’O complètement nu sur le canapé. Hélas, la dame, pas intéressée et très bien élevée, fait mine de ne rien remarquer, ne dit pas un mot sur le strip-tease éclair, s’excuse de nouveau car elle a « oublié quelque chose », et repasse dans la salle de bains. Lorsqu’elle revient de nouveau, monsieur le comte s’était rhabillé, et la conversation reprit comme si de rien n’était.
C’est ça, l’aristocratie !