Le Dahlia rose

Publié le par Yves-André Samère

Mercredi soir, l’un des journalistes massés devant la clinique de la Muette où Carlita venait de mettre au monde sa fille voit un passant qui semble sortir de l’établissement, et qui lui jette ce scoop : l’enfant s’appelle Dahlia.

Aussitôt, le journaliste envoie cette information capitale à sa rédaction, qui la diffuse dans je ne sais quelle radio. Une chaîne de télé répercute le renseignement, puis une autre répète ce qu’a dit la précédente. Bientôt, tout le monde SAIT que la fille de Sarkozy se prénomme Dahlia, et, le lendemain à onze heures, Didier Porte base là-dessus une partie de sa chronique sur RTL. Il est comme ça, Porte, il s’emballe, il s’emballe.

Pas de veine, on apprend hier soir, vers huit heures, que le bébé s’appelle Giulia.

Et voilà comment une plaisanterie lancée par un inconnu est devenue une information d’intérêt national.

Je ne sais qu’une chose : si une circonstance extravagante avait voulu qu’il me naisse une fille, jamais je ne l’aurais appelée Dahlia ! Je n’ai rien contre cette fleur, mais tout individu un peu au courant de ce qui se passe sur cette planète ne peut ignorer que ce mot est extraordinairement connoté, et négativement, depuis le 15 janvier 1947. Vous imaginez Michel Noir, l’ancien maire de Lyon et qui a fait un peu de prison, prénommer sa fille Dahlia ? Heureusement, il a plutôt choisi Anne-Valérie ! Il avait des lectures, Michel.

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