Le pactole des Coupes de football
La FIFA dont on nous parle sans arrêt, c’est la Fédération Internationale de Football Association – et tant pis pour la syntaxe. C’est donc la FIFA qui organise la Coupe de monde de football qui se déroule en ce moment en Afrique du Sud. Cet évènement va générer, comme on dit, à la fois des dépenses et des recettes.
Tout pays qui reçoit un évènement sportif de cette ampleur prétend en tirer des avantages moraux et surtout matériels. L’Afrique du Sud, selon une étude privée du consultant Grant Thornton, devrait y gagner un demi-point de croissance supplémentaire (à ajouter aux 3 % attendus pour cette année), et permettre d’injecter 12,4 milliards de dollars dans l’économie locale, car on attendait 373 000 visiteurs, chacun décidé à rester dix-huit jours en moyenne et à dépenser 4000 dollars. Mais en fait, c’est le pays lui-même qui va dépenser la plus grande partie de l’argent nécessaire.
La FIFA, elle, ne finance que les déplacements et la préparation des équipes. Lors de la dernière Coupe du monde (en Allemagne, en 2006), elle avait dépensé 279 millions de dollars, elle en a promis cent de plus pour cette année. Or, en retour, elle empoche les droits de télévision et leurs produits dérivés. Combien ? Pour vous donner une idée, en 2006, elle avait récolté 1,8 milliard de dollars. De ce pactole, l’Afrique du Sud ne touchera pas un fifrelin.
On mesure donc à quel point la France a de la chance d’avoir décroché le contrat de la Coupe européenne en 2016 !