Le pape Obama

Publié le par Yves-André Samère

Parce que le pape a passé aujourd’hui quatre heures à Strasbourg, le Grand Journal s’est cru obligé d’inviter ce soir sur son plateau un ecclésiastique, l’abbé de La Morandais. Tout comme il y a des médecins de télé (Michel Cymes), des écrivains de télé (Philippe Sollers), des écolos de télé (Noël Mamère), des politiques de télé (Najat Vallaud-Belkacem), des actrices de télé (toutes), il y a des prêtres catholiques de télé. Et comme l’abbé Pierre est mort et que Jacques Gaillot, naguère omniprésent, s’est fait prendre en flagrant délit de plagiat, on a invité l’abbé de La Morandais, qui a certainement une chambre dans chaque chaîne de télévision.

Dès le début, l’abbé a voulu montrer qu’il était là et bien là, et a joué les démagogues en demandant à l’animateur s’il pouvait poser une question au public – ce qui ne se fait jamais. Coincé (pauvre Caunes), le cher Antoine est bien obligé de dire amen, et l’abbé ose donc poser au public la question qui tue : « Est-ce que vous aimez le pape ? ».

Bide : seules trois ou quatre voix s’élèvent pour acquiescer. L’abbé démagogue n’y reviendra pas de sitôt.

Toujours est-il que j’attends toujours qu’on écrive dans la presse que le pape actuel prend le chemin d’Obama, crédité de toutes les qualités avant même d’avoir rien fait. Souvenez-vous de son ridicule Prix Nobel de la Paix, attribué à cet homme qui n’a pas eu ensuite le courage de fermer le bagne de Guantanamo. Eh bien, le pape actuel a échoué dès la première grande réforme qu’il a voulu lancer sur les mœurs. Il s’est immédiatement cassé le nez sur une majorité d’évêques réacs, surtout africains et asiatiques.

Sic transit gloria mundi.

Écrire ci-dessous une ânerie quelconque :