Le vain Levaï

Publié le par Yves-André Samère

Philippe Bilger publie aujourd’hui un billet dévastateur visant Ivan Levaï. Il rapporte en effet que Levaï a écrit un livre pour défendre son ami Dominique Strauss-Kahn, DSK : chronique d’une exécution, et qu’il est venu sur France Inter (pas compliqué, il y travaille) pour y dire « des inepties ». Ivan Levaï disant des inepties, ça alors ! Je suis scié.

Exemple d’ineptie, Levaï a dit que « pour un viol, il faut un couteau, un pistolet, etc. ». Ben voyons…

Bilger exécute au passage la fameuse revue de presse que Levaï assure le samedi et le dimanche sur France Inter à 8 heures et demie, et qui est si nulle que, depuis plus d’un an, j’éteins ma radio à cette heure-là, pour la rallumer dix minutes plus tard, quand l’olibrius a terminé. Car, en fait de revue de presse, Narcisse Levaï chante ou déclame des poèmes beaucoup plus souvent qu’il ne décortique la presse du jour. Bref, c’est l’un des pires journalistes que je connaisse, et pourtant, il y a de la concurrence. Bilger qualifie cet exercice de « revue de Levaï, où le contentement de soi perceptible dans la manière dont il fait un sort à chacun de ses propos s’allie à une monotone sélection et vision des réalités nationales et internationales ».

Or, non seulement Levaï est mauvais, mais il est aussi partial et sélectif. Et Bilger se demande pourquoi Georges-Marc Benamou, journaliste à « Nice Matin », est systématiquement cité même si, dans son journal, il n’a rien écrit qui vaille ; et pourquoi le conflit israélo-palestinien a si souvent la part du lion. Pour ma part, je suis le contraire d’un antijuif, mais faire une telle fixette sur les intérêts d’Israël est suspect, pour le moins.

Pour tout arranger (?), il y a deux Levaï, monsieur et madame, en l’occurrence Catherine Levaï, qui, par le plus grand des hasards, est… chef de cabinet de Michel Boyon, le président du CSA, lequel s’est si bien abstenu de condamner Levaï pour le propos cité plus haut. Or cette dame, très amie avec Anne Sinclair, qui, toujours par hasard, est l’ancienne épouse de Levaï (on n’en sort pas), s’en est prise récemment à François Morel, parce que cet excellent comédien et humoriste s’était un peu moqué du sourire inaltérable d’Anne, la sœur Anne qui n’avait rien vu venir. C’est cela, le rôle des pontes du CSA, critiquer un homme de talent, pas méchant pour un sou au demeurant, et qui fait le travail pour lequel on le paye ? En fait, le Conseil « supérieur » (sic) de l’audiovisuel se couvre de gloire chaque jour un peu plus, et tend à ressembler à la défunte CNCL.

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