Les agences de notation financière
On dit pis que pendre des agences de notation, qui font un peu figure d’arbitres de l’évolution financière mondiale : à tort ou à raison, les notations qu’elles appliquent aux États sont considérées comme intouchables. Faute d’en savoir davantage dans ce domaine (oui, il y a deux ou trois choses que j’ignore encore), je ne prendrai pas partie. Mais il n’est pas mauvais d’avoir quelques précisions sur ces agences.
D’abord, elles ne sont que trois : Standard & Poor’s, Moody’s et Fitch. La note la plus élevée qu’elles décernent est « AAA ». Et il faut savoir que cette note flatteuse n’est accordée, par les trois à la fois, qu’à… quatorze pays ! Autant dire que les autres seraient un peu des cancres, ce qui n’est pas forcément faux.
Sur ces quatorze pays, six seulement appartiennent à la zone euro : l’Allemagne, l’Autriche, la Finlande, la France (cocorico !), le Luxembourg et les Pays-Bas. En Europe mais en dehors de la zone euro, on peut y ajouter le Danemark, le Royaume-Uni, la Norvège, la Suède et la Suisse (le contraire serait surprenant). Reste donc trois pays seulement en dehors de l’Europe : le Canada, les États-Unis et… Singapour. C’est tout. Et les États-Unis sont dans le collimateur de Standard & Poor’s, qui est prêt à les dégrader.
Détail curieux et qui montre combien la finance est compliquée, ces quatorze pays bien notés sont les plus endettés du monde en valeur absolue. En compensation, la charge de leur dette est plus légère par rapport à celle des autres pays.
Arrangez-vous avec tout ça, et si vous n’avez pas compris, envoyez un SMS à Christine Lagarde.