Les arbres (virtuels) poussent où ils veulent !
Nous connaissons tous Google Earth, ce programme gratuit connecté à Internet, permettant de se balader dans le monde entier (et même dans l’espace) grâce à des images prises par satellite. C’est d’ailleurs la seule façon de pouvoir pénétrer dans des endroits qui nous sont interdits, comme l’Élysée, la propriété de Liliane Bettencourt à Neuilly, ou la villa de Montmorency, dont j’ai parlé plusieurs fois sur un ton ému.
Or on nous annonce que la version 6 de Google Earth sera capable de planter des « arbres virtuels » sur les paysages que nous visiterons. Elle en aurait déjà « planté » virtuellement quelque quatre-vingt millions ! Une photo d’un quartier de San Francisco montre le résultat : le programme fonctionne si bien qu’on peut voir sur la photographie au moins trois arbres plantés sur une route, au beau milieu de la chaussée goudronnée (première photo de la page, près du coin en bas à droite).
D’où la question philosophique à laquelle on n’échappera pas : le but de Google Earth est-il de montrer les lieux tels qu’ils sont, ou tels qu’ils devraient être ?
(Je vous épargne le laïus sur Corneille et Racine)