Les bons témoins

Publié le par Yves-André Samère

La société médiatique telle qu’on la voit et qui fait notre bonheur quotidien ne cesse de nous montrer que le bon sens la guide sur le chemin du Bien et du Beau. Et dans ce domaine, Canal Plus et son Grand Journal déversent à foison sur nos étranges lucarnes les exemples les plus édifiants.

Ainsi, hier soir, il devait y être question de la Tunisie, pour changer un peu. Et Denisot avait prévu deux invités, le producteur tunisien Tarak Ben Ammar, ce qui se conçoit – bien qu’il vive en France – et l’acteur espagnol Antonio Banderas – qui vit à Hollywood.

Certes, lors des évènements récents, tous deux se trouvaient en Tunisie pour un tournage, on ne va donc pas chipoter. Et puis, Banderas a connu dans son pays la disparition d’un dictateur, le général Franco, DONC il sait tout sur les révolutions.

(Ah, pardon, on me souffle dans mon oreillette qu’il n’y a eu aucune révolution en Espagne et que Franco est mort dans son lit. Quoi ? On me dit aussi que lors de cet évènement, qui a eu lieu en 1975, Banderas n’avait que quinze ans et ne vivait que pour le football et le théâtre. Bien, je le note)

Sachant tout cela, à qui croyez-vous que Denisot a donné d’abord la parole ? À Banderas, bien sûr ! Lequel a immédiatement démontré qu’il ne savait absolument rien du sujet, ce dont on se doutait. Détail désopilant, cet acteur espagnol a fait toutes ses réponses, pas en espagnol, pas en arabe, mais en anglais.

Normal.

Écrire ci-dessous une ânerie quelconque :