Les écrivains à l’écran

Publié le par Yves-André Samère

Un détail qui me fait bien rire : quand le cinéma place un écrivain au centre d’un film, on ne le voit jamais écrire ! Notez que, dans le Van Gogh tant vanté de Maurice Pialat, jamais non plus on ne voyait Jacques Dutronc peindre le moindre tableau. Ce doit être une sorte de règle, voire de tabou, dans le cinéma.

Je ne souviens ainsi d’un navet signé Jalil Lespert, celui-là même qui a sorti cette année le film Yves Saint Laurent, que je me suis soigneusement abstenu d’aller voir, car je sais de quoi Lespert est capable (bon acteur, exécrable réalisateur). Ledit navet s’intitulait Des vents contraires, et son personnage central, prénommé Paul, était vu en train de déménager, peindre les murs d’une chambre, se disputer avec sa femme, son frère, la police et les institutrices de ses enfants, faire le moniteur d’auto-école, mais jamais en train d’écrire.

Je suppose que si on tournait une nouvelle biographie de Franz Liszt (il y en a eu au moins deux, Le bal des adieux en 1960, et Lisztomania en 1975), en aucun cas on ne le verrait jouer du piano, ce serait « trop académique »...

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