Les ripoux vivent toujours

Publié le par Yves-André Samère

Puisque, en France, nous avons en moyenne un scandale par semaine, le dernier en date est la découverte que le patron de la Police Judiciaire parisienne, Bernard Petit, « soupçonné » [sic] d’avoir violé le secret d’une enquête judiciaire, a été inculpé et immédiatement suspendu par le ministère de l’Intérieur dans la nuit de jeudi à vendredi. C’est presque une première, puisqu’il avait, en novembre 2013, remplacé Christian Flaesch, également limogé pour avoir téléphoné à Brice Hortefeux, afin de le prévenir qu’il allait être auditionné dans le cadre d’une enquête sur le financement de la campagne présidentielle de Sarkozy en 2007. Pas de veine, Flaesch était sur écoutes, on se demande pourquoi (sans doute parce que, pour le juge d’instruction qui avait ordonné lesdites écoutes, sa réputation devait être immaculée).

Ces menus évènements me rappellent, non pas un film, mais une kyrielle de films. En effet, au cinéma, dans la plupart des films policiers montrant une enquête, on découvre toujours, à la fin, que le méchant recherché était un grand ponte de la police, voire le commissaire qui dirigeait l’enquête. Ce cliché est récurrent, en particulier dans les scénarios écrits par Olivier Marchal, mais il est loin d’être le seul mauvais scénariste du cinéma français. Donc, dans le cas présent, la fiction a précédé la réalité. Merci, Olivier.

Et cela me rappelle... un autre film ! Dans Drôle de drame, une fantaisie de 1937 mise en scène par le grand Marcel Carné – c’était son deuxième long métrage, après Jenny, dont je dois être le seul Français ayant vu ce premier film, avec Patrick Brion –, on entendait plusieurs fois Michel Simon, personnage qui écrivait en cachette de sa femme des romans policiers, gémir « À force d’écrire des choses horribles, elles finissent par arriver ». Eh bien, vous voyez, ça se vérifie.

Écrire ci-dessous une ânerie quelconque :

Y
Merci, j’ai corrigé. Je faisais naître le cinéma avec un peu d’avance !
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G
Une coquille dans la date du film de Carné.
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