Lettre ouverte à la Poste

Publié le par Yves-André Samère

Voici la copie d’une lettre que j’enverrai lundi matin au président de la Poste. Je ne me fais guère d’illusion, elle finira dans la corbeille à papiers, comme TOUTES les réclamations à cette administration. C’est pourquoi j’adresse une copie au ministre de tutelle (celui de l’Industrie) et à mon député.

 

Monsieur le président de la Poste,

 

Hier soir, vendredi 25 novembre 2011, nous avons pu voir sur Canal Plus, au journal télévisé de 18 heures 45, un reportage sur une étrange manifestation : dans la salle des ventes de Nantes, la Poste mettait aux enchères le contenu de 420 colis qu’on lui avait confiés et qu’elle n’avait pas livrés à leurs destinataires ; lesquels, prétendait-elle, n’avaient rien réclamé. Il s’agissait essentiellement d’objets coûteux, tels que des téléviseurs, des ordinateurs et des parfums de luxe. Le reportage affirmait que, le lendemain, on vendrait encore 289 objets, surtout des jouets. Tous ces objets avaient été mis à prix à partir de la moitié de leur valeur marchande. Le reportage précisait également que la Poste avait extrait ces objets d’un stock de TRENTE MILLE colis non livrés !

Il serait invraisemblable que ces marchandises aient été expédiées à leurs destinataires par des commerçants philanthropes. Par conséquent, elles avaient été commandées. Peut-on croire, dès lors, que ces milliers de clients n’ayant pas reçu leur commande n’ont fait aucune réclamation auprès de votre administration ? Ne serait-ce pas plutôt que leurs réclamations ont été traitées par le mépris ? Mon expérience en la matière m’inciterait à le croire : il y a quelques années, vos services ont perdu un mandat international que j’avais émis. Aucune de mes réclamations téléphoniques (« On vous rappellera »), aucune de mes réclamations par lettre (accompagnées de la preuve de l’envoi) n’a reçu de la part de vos services la moindre réponse, le moindre accusé de réception… De guerre lasse, j’ai dû faire appel au Médiateur, qui, constatant sur dossier que ma réclamation était fondée, vous a enjoint de me rembourser. Cela a pris… deux ans !

Ce qui me conduit à vous poser deux questions.

La première : tous ces colis non livrés et contenant des objets de valeur portaient évidemment l’adresse de l’expéditeur. Comment n’a-t-on pas réexpédié la marchandise à ce dernier ? Où a-t-on vu que le service chargé d’une livraison avait le droit de garder ce qu’on lui a confié, c’est-à-dire de se rendre coupable de recel ?

La seconde : en vertu de quelle loi pouvez-vous revendre une marchandise qui ne vous appartient pas ?

Écrire ci-dessous une ânerie quelconque :

O
Bon réflexe !
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