Libéralisation à Cuba
Les Cubains exilés à Miami râlent, parce qu’Obama vient de se rapprocher de Cuba. Ils crient à la trahison, mais c’est parce qu’ils ne vont pas assez au cinéma. Que Raúl Castro, frère de son frère, a libéralisé le régime, toujours communiste mais pas si opposé à la liberté d’expression qu’ils le disent, ils auraient pu le constater en voyant le film que le grand réalisateur français Laurent Cantet a sorti à Paris le 3 décembre. Cela s’intitule Retour à Ithaque, et Cantet l’a tourné à La Havane, avec des acteurs très connus à Cuba, et qui critique vivement le régime. Il s’est même permis de faire dire « ces enfoirés » à un personnage qui visait les dirigeants du pays, et « cette salope » à propos d’une femme qui espionnait pour le compte du gouvernement.
Or le film a été présenté à l’Institut Cubain d’Art et d’Industrie Cinématographique, et accepté. Je doute qu’on puisse faire la même chose en Corée du Nord. Il y a donc bien une forme de liberté d’expression à Cuba, pays qui évolue, lentement mais sûrement.