Marathon
Je me fiche éperdument du sport, ayant adopté la devise philosophique de Winston Churchill, No sport. Mais je me soucie davantage du sens des mots, voire de leur emploi ou de leur origine. Ainsi du marathon.
Comme chacun sait, cette épreuve sportive a été inventée en 1896, pour figurer aux Jeux Olympiques d’Athènes. On continue d’ailleurs de la disputer chaque année dans la capitale grecque. Cette course a une longueur de 42 195 mètres, et la légende prétend que ce fut la distance parcourue par un certain Philippidès, à l’issue d’une bataille qui avait opposé les Grecs aux Perses, en -490. Cet homme aurait alors rejoint Athènes en courant pour y annoncer la victoire des Grecs... et mourut d’épuisement à l’arrivée. Petite nature, va !
Mais cette légende est une déformation du récit que fit Hérodote de cet évènement, et selon lequel Philippidès n’aurait pas couru de Marathon à Athènes, mais d’Athènes à Sparte, avant la bataille, afin de solliciter l’aide des Spartiates en faveur d’Athènes. Selon Hérodote, il aurait parcouru en une journée la bagatelle de... deux cents kilomètres. C’est plus méritoire que la version précédente, à laquelle tout le monde croit encore, et qui dévalorise l’athlète, puisque la plage de Marathon où aurait eu lieu la bataille se trouve en fait, non pas à 42 kilomètres de la capitale, mais seulement à 37,7 kilomètres !
Mais moi, ce que j’en dis...