Marocaine expulsée

Publié le par Yves-André Samère

Et si l’on se méfiait du premier mouvement qui nous pousse à accorder foi aux déclarations d’une personne se disant opprimée ? Réagir autrement paraîtrait odieux, certes, mais il n’est pas interdit d’être prudent.

« Le Canard enchaîné » de cette semaine rapporte cette histoire d’une jeune fille marocaine de 19 ans, Najlae, arrivée en France à 14 ans et qui prétendait avoir fui, sur le conseil de sa mère, le mariage forcé décidé par son père au Maroc. Mais, hébergée par son frère à Châteaurenard, elle était mal tombée, car son frère la battait. Elle tenta de porter plainte à la gendarmerie, mais s’est retrouvée en garde à vue, puis expulsée au Maroc, car elle était en situation irrégulière.

« Le Canard » reproduit, sans y changer grand-chose, ce qu’en avait raconté Didier Porte sur France Inter la semaine dernière, lui-même ayant répercuté un commentaire déposé sur le site de Rue89.com, le 22 février, par une internaute se disant « para médicale » et recopiant un message du Réseau Éducation Sans Frontières du Loiret datant de deux jours. Et j’ai entendu, toujours sur France Inter, une interview par téléphone de la jeune fille, qui déclarait être complètement perdue à Casablanca, n’y connaissant personne et totalement déroutée par une civilisation si différente de la nôtre et qu’elle ne comprenait pas.

Cela ne vous semble pas bizarre ? Si cette jeune fille a vécu au Maroc jusqu’à l’âge de 14 ans, comment peut-elle être déroutée par le mode de vie de son pays natal et n’y connaître personne ? Comment est-elle parvenue en France en fuyant sa famille, sachant que les frontières du Maroc sont particulièrement hermétiques, et qu’on ne quitte pas le pays clandestinement, aussi bien par avion que par bateau. Comment pouvait-elle avoir un passeport sans l’autorisation de son père ? Tout cela n’est pas clair.

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