Match : communisme contre nazisme

De temps en temps, j’aime dire que, si Karl Marx était revenu sur Terre, il aurait fait bouffer Le capital aux dirigeants soviétiques : Marx était un philosophe, un théoricien ; pas un homme politique, encore moins un dictateur assoiffé de pouvoir. Or, si l’on a des yeux pour voir, ou un peu de cervelle, on est bien forcé de constater que tous les intellectuels français qui ont fait l’éloge du communisme à la manière des Soviets, de Louis Aragon à Jean-Paul Sartre, étaient de fieffés crétins ! Car enfin, il n’était pas difficile de se renseigner.

Le communisme tel qu’on l’entendait en Union soviétique, puis en Chine, puis au Cambodge, puis en Corée du Nord, etc., a causé bien plus de morts que le nazisme (on en attribue cent millions au seul Mao). Et ce sont des dizaines de millions de personnes innocentes qui ont été exterminées : fusillées, pendues, mutilées, mortes de faim, souvent torturées auparavant... Pour cette grande œuvre visant à faire le bonheur des gens malgré eux, il n’y a qu’une expression possible : crime contre l’Humanité.

Vous me direz sans doute que le nazisme a inventé une horreur supplémentaire, que ce n’est pas pour raison politique que les Juifs ont été exterminés, mais simplement parce qu’ils existaient, et que cela déplaisait au dictateur du moment. Je sais, mais nazisme et communisme (à la manière soviétique, encore une fois) sont à mettre dans le même sac. Quant aux camps de concentration, si on a fermé ceux des nazis dès la fin de la Deuxième Guerre mondiale, ceux de l’Union soviétique ont continué jusqu’après 1980.

Le plus curieux est que, si en Europe tout le monde a d’emblée condamné le nazisme, on a toléré le communisme, et on l’a même déifié, en la personne de Lénine, Staline, Mao, voire Pol Pot, Castro ou Guevara. Et, dans le cas de ce dernier, cela continue un peu partout dans le monde, y compris chez des individus tenus pour intelligents et cultivés. Je connais personnellement un admirateur de Lénine et Guevara.

Renversant !