Méfiez-vous de l’ambroisie !

Publié le par Yves-André Samère

Familier de la mythologie grecque, vous rêviez de goûter à l’ambroisie, qui, non seulement servait de cosmétique et rendait immortel celui qui en absorbait, mais nourrissait les dieux de l’Olympe (et aussi les chevaux divins, si on en croit Homère) ? Normal ! Si le bas peuple se nourrit de hamburger et de frites, Mitterrand ne se nourrissait-il pas d’ortolans, malgré la loi qui interdit de chasser ces petits oiseaux ?

Eh bien, méfiez-vous ! Le mot ambroisie désigne aussi autre chose, et vous pourriez vous laissez refiler, par votre fournisseur bio, une plante herbacée qui est désormais dans le collimateur des pouvoirs publics ! Non seulement cette mauvaise herbe est inscrite dans le deuxième Plan national « santé environnement », mais un comité parlementaire de « suivi du risque ambroisie » (pardon pour le charabia) a été créé le 13 avril.

Comme tout ce qui pollue notre alimentation, l’ambroisie vient d’Amérique du Nord, et elle est apparue dans l’Allier en 1863, en s’insinuant dans le fourrage destiné aux chevaux. Depuis 1950, elle ne cesse de se répandre, surtout dans les vallées du Rhône et de la Loire, mais pas uniquement. Ce qu’on lui reproche ? Son pollen, qui envahit l’atmosphère en août et septembre, provoque des allergies, qui causent ensuite des rhinites, de la conjonctivite, de la trachéite et de l’asthme : 20 % de la population en souffrirait.

Naturellement, on a créé un « observatoire » auprès de l’Institut national de la recherche agronomique. Il sera certainement aussi efficace que tous ces observatoires qui prolifèrent. Eux aussi.

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