Mentez sans risque, entrez dans la police !
La collégienne de quatorze ans que la police avait arrêtée chez elle et conduite en pyjama au commissariat avait raconté qu’elle avait été menottée pendant le trajet. Par la voix d’un représentant syndical de la police, ce menottage avait été démenti. Or il a été confirmé.
De par leur fonction, les policiers sont censés ne jamais mentir pendant leur service. On dit qu’ils sont « assermentés » – sous-entendu, leurs affirmations ont valeur de témoignage fait sous serment devant un tribunal. Un individu assermenté n’a pas besoin de voir son témoignage confirmé, ce témoignage est tenu pour véridique sans autre formalité.
Par conséquent, s’il est prouvé, comme c’est le cas ici, qu’un policier a menti pendant l’exercice de ses fonctions, il commet une faute gravissime qui justifie sa suspension, voire sa radiation de la police.
Et maintenant, nous allons assister aux contorsions de son ministre, le très aimé Hortefeux, pour le faire échapper à la sanction. Cela promet d’être divertissant, comme tout ce que fait ce ministre.