Messieurs, au Salon !
Qu’un président de la République inaugure ou pas le Salon de l’Agriculture – ou tout autre salon, d’ailleurs –, cela, au fond, n’a aucune importance. Je ne crois pas qu’il soit dans la fonction présidentielle de faire sans cesse des visites protocolaires à droite et à gauche, comportement qui relève de la com’ et de rien d’autre. Notre président actuel s’agite déjà trop, et se montre partout quand on aimerait pouvoir l’oublier. En outre, il n’a pas le talent de Chirac dans son approche des vaches et autres ruminants.
Ces visites, en fait, n’ont qu’un effet psychologique, autant dire qu’elles sont inutiles. Certes, j’écris cela parce que je suis indifférent aux symboles d’une manière générale, et que je pourrais reprendre le propos que Rhett Butler lança en guise d’adieu à Scarlett : « Franchement, ma chère, je m’en fous complètement ! ». Bref, que le Salon de l’Agriculture ait été inauguré – ou non – par le chef de l’État, l’agriculture ne s’en portera ni mieux ni plus mal.
Et puis, on évitera un nouvel incident du style « Casse-toi pauv’ con ! », dont l’image de l’État, passablement délabrée, n’a pas besoin.