Mon suicide imminent
Normalement, vous n’avez plus goût à rien, aujourd’hui. Une existence sans le loyal Éric Besson, symbole de la fidélité à ses idéaux ; sans Frédéric Lefebvre, parangon de culture ; sans Copé, si franc du collier ; sans la distinguée Nadine Morano, la nouvelle Nadine de Rothschild (elles n’ont pas le même prénom pour rien, mais je ne me souviens plus laquelle des deux a été surnommée Nadine Bébeck) ; sans François Baroin, l’as de l’économie ; sans le joyeux François Fillon, sans qui aucune fête ne saurait réussir ; et, bien entendu, sans not’ bon maît’, vaincu par l’Usurpateur... Non, décidément, c’est insupportable.
Si j’avais les moyens, j’émigrerais à Gstaad, il paraît qu’un chalet va se libérer là-bas. Mais je n’ai pas les moyens. Or la perspective de voir les chars cubains ou nord-coréens débouler sur la Place de la Concorde me terrifie.
Par conséquent, je vous annonce que je vais me suicider.