Mort aux tigres !

Publié le par Yves-André Samère

Les Japonais ont su s’attirer la sympathie du monde entier, que ce soit en temps de guerre (massacres de Nankin, occupation de la Mandchourie, atrocités de l’Unité 731) ou en temps de paix (chasse à la baleine, extermination du thon rouge, mutilation des requins vivants pêchés pour leurs ailerons, dont ils sont amputés avant d’être rejetés vivants à la mer).

Mais enfin, le thon, la baleine et le requin ne sont pas les seuls animaux exterminés pour des besoins futiles. Dans ce domaine, le tigre aurait presque la part du lion. Bien qu’il soit illégal de le chasser, cet animal est en voie de disparition totale. Il y a un siècle, on évaluait à environ cent mille la population mondiale des tigres ; aujourd’hui, il en reste moins de trois mille. Mais rassurez-vous, si on les chasse, c’est pour la bonne cause ! Jugez-en.

À Sumatra, sa moustache est censée porter chance et protéger du mauvais sort (sic), ses canines sont utilisées en joaillerie comme porte-bonheur, ses griffes sont serties dans des bijoux en or, toujours comme porte-bonheur, sa peau, découpées en petits morceaux, est censée protéger de la magie noire, et les os de sa patte avant droite (ne vous trompez pas !), considérés comme plus résistants, sont trempés dans de l’eau tiède (les habitants du coin l’ont visiblement inventée) pour traiter les maux de tête. En Chine, ses os sont utilisés pour toutes sortes de médicaments (qui n’en contiennent en général que des traces), son œil sert au traitement de l’épilepsie, son membre viril est censé stimuler la virilité (on l’aurait parié) et la vitalité en général (on le met à tremper dans de l’alcool), et sa queue (à distinguer de l’organe précédent) sert à soigner les maladies de peau. Enfin, au Tibet, se peau sert de tenue de cérémonie.

Malgré l’action d’une organisation de sauvegarde nommée Panthera, et les sommes colossales dépensées pendant les dix dernières années, la population des tigres a diminué de moitié durant cette période. Il n’est présent qu’en Inde, en Birmanie, en Chine, en Indochine et en Indonésie. Non, pas en Afrique ! Ça, c’est Edgar Rice Burroughs, l’auteur des romans sur Tarzan, qui le croyait.

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