Mort de « France-Soir »
Vous m’excuserez de ne pas revêtir ma tenue de grand deuil pour saluer la mort de « France-Soir ». Né, paraît-il, de la Résistance, le journal n’avait pas beaucoup résisté ensuite au Pouvoir politique : toujours du côté du manche, à condition que ce manche fût tourné vers la droite !
Certains malveillants prétendait que c’était le journal des veaux, sous le prétexte que De Gaulle, qui était l’idole de « France-Soir », avait défini une fois pour toutes nos chers Françaises-Français par cette formule : « Les Français sont des veaux » (et au risque d’en contrarier certains, il parlait aussi de « la France vacharde »...)
Je ne sangloterai pas non plus sur le défunt fondateur du journal, Pierre Lazareff, dit « Pierrot-les-bretelles » pour une raison évidente, et auquel, ces jours-ci, on ne va cesser d’adresser des louanges posthumes, sur le mode « Quand il était là, c’était le bon temps ». Ben non, pas vraiment. Comme on lui faisait remarquer que SON journal, tout de même, publiait pas mal de fausses nouvelles qu’ensuite il fallait rectifier, il avait rétorqué cyniquement : « Une information plus un démenti, ça fait deux informations ! ». Autrement dit, écrivons n’importe quoi, pourvu que ça fasse vendre du papier.
Le jeune milliardaire russe qui a dilapidé les milliards de Papa dans cette affaire foireuse aurait dû prendre conseil de quelques personnes qui connaissaient le métier mieux que lui. Il a l’air fin, à présent !