« My fair lady » au Châtelet
Intense publicité sur France Inter pour le spectacle du Châtelet My fair lady. Le meneur de jeu a invité le directeur du théâtre, et montre qu’il ne connaît rien à son sujet.
D’abord, en affirmant que les comédies musicales sont boudées par les spectateurs français. Il a oublié Hair, qui a tenu plus d’un an au Théâtre de la Porte-Saint-Martin, et Les misérables au Théâtre Mogador, grand succès dû à des Français – mais qui l’ont créé aux États-Unis parce que les producteurs français renâclaient devant les frais. Et West side story, donné plusieurs fois au Châtelet lui-même ! Pour ne rien dire de Singin’ in the rain, à la Porte Saint-Martin, et de ce triomphe qu’a été Le roi lion, à Mogador : plusieurs années, avec des salles combles. Il attribue aussi cet insuccès en partie à la pauvreté des décors, preuve qu’il n’a pas vu Les misérables, où, au contraire, les décors étaient grandioses, ingénieux... et beaux, ce qui est bien le moins.
La vérité est qu’en France, les comédies musicales créées par des Français souffrent de l’interprétation (mauvais chanteurs, mauvais acteurs) et d’une mise en scène indigente. À Londres, à Broadway, on est professionnel, et cela marche.