Ne noircissez pas Dieudonné...
... Il s’en charge tout seul.
Manuel Valls, le mini de l’Inter que le monde entier nous envie, pensait avoir trouvé le bon truc afin de coincer Dieudonné : avec le concours de sa meilleure amie Cri-Cri Taubira, ils étaient convenus de le poursuivre pour blanchiment (d’argent sale, vous aviez compris). Mais, en songeant à ce que serait la manchette du prochain « Canard », lequel n’aurait pas manqué de se gausser à la perpective d’un Noir accusé de blanchiment par une femme ministre ET noire, ils ont prudemment fait marche arrière – manœuvre que ce gouvernement maîtrise à la perfection.
On va donc faire à Dieudonné le coup qui a si bien réussi avec Al Capone, envoyé en prison, non pas pour banditisme, mais pour... n’avoir pas payé ses impôts ! Et ça, c’est un truc qui marche toujours. C’est ainsi que l’ex-humoriste sera poursuivi pour avoir organisé son manque de moyens financiers, qui le prive de pouvoir payer ses amendes, via un procédé qui marche très bien lui aussi : mettre ses biens au nom de ses proches et ne rien conserver pour soi. Les proches, en l’occurrence, sont sa mère et sa maîtresse, Noémie Montagne, celle qui, d’un seul coup de baguette nazie, l’a naguère transformé en sympathisant néo-hitlérien (c’est elle qu’Arturo Brachetti aurait dû engager dans son dernier spectacle de magie, aux côtés du merveilleux Luca Bono, beau jeune homme – il n’aura vingt-deux ans qu’en juillet – qui est aussi un génie de l’illusion).
Cette fois, c’est certain, Dieudonné est cuit, il n’y a aucune parade contre une accusation de fraude fiscale. Et, conséquence annexe, Jean-Marc Ayrault, éclipsé par son ministre, va devoir retourner à la mairie de Nantes. Certes, Valls a mis l’temps, mais il a gagné.