Niaiserie des critiques

Publié le par Yves-André Samère

Les scénaristes de cinéma sont de plus en plus fainéants, et les vrais talents, aujourd’hui, travaillent plutôt pour les chaînes de télévision payantes, comme ITV en Grande-Bretagne, ou HBO et Showtime aux États-Unis. Mais les ringards auraient tort de se gêner, puisqu’il se trouvera toujours un critique, voire plusieurs, capables de trouver toutes les qualités à leurs histoires mal fichues.

Ainsi, en 2006, j’avais vu un film de Spike Lee intitulé Inside man (en français, Un homme de l’intérieur – et non, ce n’était pas l’histoire d’un valet de chambre ni d’un ministre de l’Intérieur). Dans ce film, des gangsters attaquaient une banque. Et ils en repartaient avec une poignée de diamants, ayant pu s’échapper parce qu’ils avaient pris en otage des clients de la banque. Or, pendant leur petit travail, ils avaient fait revêtir aux otages la même tenue qu’eux-mêmes portaient. Et ce détail un peu singulier avait fait dire à un critique un peu niais de France Inter que cela signifiait la confusion du Mal et du Bien.

Cet intellectuel n’avait pas pensé une seconde que ce truc de scénariste permettait aux bandits de simuler l’exécution d’un otage, l’un des leurs jouant le rôle de la victime. Rien de plus. N’importe quel spectateur aurait compris. Pas le critique.

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