Noir, Obama ?

Publié le par Yves-André Samère

Vous ne trouvez pas ridicule, vous n’avez pas marre, qu’on ne cesse de radoter qu’Obama – prix Nobel de la Paix par anticipation, avant d’espionner la planète entière et de maintenir en détention et sans jugement les prisonniers de Guantanamera – remplace le beurre (« et les maris absents », ajouterait San-Antonio), sous le prétexte qu’il serait « le premier président noir des États-Unis » ?

Ridicule, ça l’est doublement. D’abord, parce que c’est faux. Obama n’est pas noir, il est métis, puisque sa mère était blanche. Quand on sait à quel point les métis ont pu être méprisés par les Noirs – pour la raison très rationnelle qu’ils ne sont, justement, ni noirs ni blancs, et que, par conséquent, ils mangeraient à tous les râteliers –, on estime l’affirmation assez croquignolette.

Ensuite, parce qu’on a, durant des décennies, martelé sur tous les tons que la couleur de peau n’était en rien un argument, une qualité, un défaut, une malédiction ou tout ce que vous voudrez, et voilà que cela devient « un plus », comme disent les niais ? Il faudrait s’entendre : ou bien on ne tient aucun compte de la couleur de la peau des gens, ou bien on en fait un instrument de propagande. Les deux à la fois et selon les besoins de la dialectique, non, merci, je ne marche pas. Ma position n’a pas changé et ne changera pas : je me fous de la couleur de peau des gens. Seraient-ils verts à pois rose, comme la voiture dans L’homme de Rio, que cela me serait égal.

Écrire ci-dessous une ânerie quelconque :

Y
Plus GAY, en ce jour de Gaypride !
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A
Verts à pois rose, l'idée me plaît bien. Voir les gens faire la gueule en couleur c'est toujours plus guai
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