Non-ratification du Protocole de Kyôtô
On a beaucoup reproché à George Bush le fait que les États-Unis n’aient pas signé le protocole de Kyôtô, rédigé en 1997 et entré en vigueur en 2005. Mais c’est un peu plus compliqué que cela.
En 1998, Bush n’était évidemment pas au pouvoir, et le président des États-Unis était Bill Clinton. Son vice-président était Al Gore, converti à l’écologie depuis la période de ses études. C’est Gore qui insista pour que les États-Unis participent à la conférence de Kyôtô, organisée par les Nations-Unies. Et c’est encore Gore qui signa, au nom de son pays, le document produit à l’issue de la conférence.
Oui, mais... Gore ne se contenta pas de signer, il demanda que sa signature soit accompagnée d’un codicille précisant ceci : « Sous réserve que la Chine, l’Inde et la Russie le signent aussi ». Or il savait parfaitement que ces trois pays, hostiles aux résolutions adoptées, ne signeraient jamais ! Et comme, en effet, ils restèrent sur leurs positions, les États-Unis ne ratifièrent pas le protocole. On n’est pas plus faux-cul, et Gore, indirectement, est responsable de ce refus de signer le protocole de la part de son pays !...
Outre cela, Clinton, après cette conférence, avait demandé une expertise faite aux États-Unis. Une centaine d’économistes, de son pays exclusivement, réunis à l’Université de Stanford, furent chargés d’évaluer l’impact que l’application du protocole aurait sur l’économie des États-Unis et du reste du monde. Ils rendirent un verdict très négatif, argüant que ce serait une catastrophe pour l’économie mondiale. Si bien que le Congrès refusa de ratifier le protocole, et Clinton dut suivre. Par la suite, Bush ne put que l’imiter.