Nouveau : « Sottises bibliques »
Au contraire d’un nombre considérable d’êtres humains, je suis athée, mais pas anticlérical.
Je suis athée, parce que je considère que la religion, si elle a constitué un expédient utile aux temps préhistoriques, pour expliquer le monde et ses mystères et fournir quelques règles, n’avait plus de raison d’être dès que la science a fourni d’autres explications qui tenaient un peu mieux la route. Et toutes les religions doivent être mises dans le même sac, celui des superstitions et des croyances absurdes.
Mais je ne suis pas anticlérical, c’est-à-dire, comme on dit, « bouffeur de curés » (je redoute les intoxications alimentaires). Il y a, au sein des différents clergés, d’infames escrocs qui profitent de la crédulité des pauvres et des naïfs, avec, à la tête de ces escrocs, les papes (voyez ce faux document, La donation de Constantin, que le Vatican a utilisé pour mettre la main sur l’empire romain), mais il ne faut pas généraliser, et je ne crois pas que François d’Assise, Thérèse de Lisieux (je ne leur colle pas le qualificatif de « saint ») ou l’abbé Pierre aient été de franches canailles. Vous remarquerez que je ne mets pas « mère » Teresa au nombre de ces braves gens, car elle a été un redoutable suppôt de l’extrême droite, et n’avait pas d’autre compassion que celle affichée pour servir sa réputation totalement usurpée.
De ce point de vue, je considère que la Bible, dont des milliards de naïfs croient encore que c’est un livre sacré inspiré par Dieu, est un méli-mélo de textes, tantôt de pure propagande, tantôt de récits invraisemblables, mêlés à plusieurs recueils de préceptes et commandements dont l’idiotie devrait frapper l’entendement de tout être humain ayant sa raison. Notez que je place le Coran sur le même rayon.
C’est ainsi que je me suis attelé à un exercice assez marrant et qui risque de m’occuper un certain temps, comme disait Fernand Raynaud : lire la Bible de bout en bout, verset par verset, et relever les incohérences, les affirmations fausses et les désirs absurdes d’un prétendu Dieu, qui a tous les défauts des hommes de son époque – celle où la Bible a été rédigée par une foule de scripteurs disparates, restés inconnus et pas tous très futés. J’ai donc ouvert, il y a trois jours, une nouvelle rubrique du présent bloc-notes, intitulée Sottises bibliques (voyez les Thèmes en bas et à droite de cette page), et je compte balayer les dizaines de livres, les centaines de chapitres et les milliers de versets qui composent ce livre, en m’efforçant de relever ce qui est digne de figurer dans cette anthologie de la bêtise, de l’inculture, de l’intolérance et de la méchanceté pure (par exemple, ces passages où « Dieu », alias « l’Éternel », ordonne des massacres d’enfants).
J’en ai pour des années, bien sûr. À ce jour, dans le seul premier livre, la Genèse, j’ai déniché dix de ces sottises bibliques, mais ce n’est qu’un début, et j’ai toute la vie devant moi.
(À moins que Dieu, courroucé, me foudroie sur place)