Obsession papale de l’homosexualité
Hier, le pape discourait devant le corps diplomatique accrédité au Vatican. Or, loin de se vautrer dans les platitudes habituelles, il a eu l’excellente idée de servir à ses invités un discours pas piqué des hannetons.
En effet, il a choisi de parler des mariages de couples homosexuels, fléau qui envahit la planète (enfin, dans dix pays seulement), va bien sûr détruire la famille, et constitue par conséquent une menace pour l’humanité.
On ne peut pas nier, prétend le cher Benito, que les jeunes ont « besoin de lieux ». Curieuse expression, on pense immédiatement aux toilettes, où ils se réfugient pour y commettre des actes que ma pudeur naturelle m’interdit de préciser. On y pense, mais on a tort, Sa Sainteté pensait à « la famille, fondée sur le mariage d’un homme avec une femme », et qui est la cellule fondamentale de toute la société.
Le pape devrait lire un peu, lui qu’on dit tellement cultivé, mais sortir de la Bible « et autres torche-culs », comme disait le grand Miller (Henry. Pas Gérard). Il apprendrait, par exemple en lisant les journaux, que dans les pays qui ont adopté le mariage homosexuel, les hétérosexuels n’ont pas été « convertis » à l’homosexualité – ce qui serait assez surprenant. Et les naissances, n’ont-elles pas diminué de façon tragique ? Ben non, attendu que les couples homosexuels sont presque aussi travaillés par le fameux désir d’enfant que les couples hétéros. Conséquence, il y a au contraire davantage de naissances !
À qui se fier ?