Occupons-nous d’Amélie

Publié le par Yves-André Samère

J’ignore pourquoi, bien que j’aie quelques hypothèses, mais, en majorité, les critiques littéraires détestent Amélie Nothomb. Parce qu’elle a une grande facilité d’écriture ? Parce qu’elle publie un livre chaque année, et même pas la totalité de ceux qu’elle écrit ? Parce que le public lui fait un succès jamais démenti ? Parce qu’elle est drôle et pas coincée ?

J’ai lu d’elle deux ou trois romans, et, si je conviens que ce n’est pas de la grande littérature, ils sont au moins très agréables à lire. Avantage suprême, ils sont COURTS ! Bref, Amélie Nothomb est beaucoup moins ennuyeuse que la Bible, que Donna Tarth ou qu’André Malraux (je considère comme un exploit d’avoir pu terminer La condition humaine, ouvrage abscons dont on doit relire toutes les phrases si on veut les comprendre).

En ce moment, je lis son Barbe-Bleue, qui est très amusant, fort bien écrit et plein d’humour, comme son auteur, dont le rire est célèbre, et qui ne se formalise pas des questions idiotes qu’on lui pose invariablement dans les radios-télés. C’est dans ce livre qu’elle fait dire à son héroïne que « Dieu est un salaud » et « un grand pervers », ce qui me comble.

Enfin, ce qui ne gâte rien, cette dame est aimable, elle répond à tous les lecteurs qui lui écrivent (il faudra que j’essaie), et se souvient de ce qu’ils lui ont raconté, au point que, lorsqu’elle en rencontre quelques-uns lors d’une séance de signature, elle leur rappelle ce qu’ils lui ont dit. Une mémoire pareille, cela mérite une place au Panthéon, non ?

Écrire ci-dessous une ânerie quelconque :

Y
Qu’attendent les Belges pour nous coloniser ?
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D
Elle est Belge, tout simplement !
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