Orelsan jugé aujourd’hui

Publié le par Yves-André Samère

On croyait l’affaire terminée depuis longtemps, mais non, le chanteur Orelsan, de son vrai nom Aurélien Cotentin, devait être jugé aujourd’hui par le tribunal correctionnel de Paris, toujours pour cette histoire ridicule de chanson ayant incommodé le mouvement féministe « Ni putes ni soumises », Sale pute (c’est le titre de la chanson, pas un qualificatif que j’applique audit mouvement). Cette audience était prévue pour le 5 mars, mais elle a été reportée à une date postérieure à la soirée des Victoires de la musique.

De la part des féministes, qui n’aiment pas qu’on s’acharne sur elles, c’est bien de l’acharnement, puisqu’elle argüent qu’il y a eu « provocation au crime » (sic). Or il a été amplement démontré que la chanson incriminée n’a jamais été chantée en public, n’a pas été enregistrée, et qu’il n’y a eu en tout et pour tout qu’un clip vidéo mis sur Internet. Par ailleurs, tenir compte de la personnalité réelle de l’auteur (qui est un garçon intelligent, sensible et fin) et du texte qu’on lui reproche (une pure fiction, donc ne contenant aucune menace de mort envers qui que ce soit), c’est la base de tout jugement.

C’est si vrai que le procureur en personne a réclamé la relaxe du chanteur, déclarant qu’on « se trompe de cible », et, normalement, le tribunal ne devrait pas aller plus loin. Mais il peut condamner les plaignantes pour avoir exercé des poursuites abusives, donc leur infliger, à elles, l’obligation de payer des dommages et intérêts.

Rappelons qu’Orelsan a remporté, lors de la soirée des Victoires de la musique, deux récompenses : celle de la révélation du public, et celle de l’album des musiques urbaines de l’année. On peut douter que les jurés aient voulu encourager les « violences faites aux femmes », comme disent les plaigantes dans leur charabia bien-pensant.

Écrire ci-dessous une ânerie quelconque :

Y
Cette histoire de grammaire misogyne, sur laquelle je reviens de temps en temps – chaque fois qu’un imbécile ressasse le lassant « les Françaizeu-zet-les Français » –, a été réglée une<br /> fois pour toutes par Pierre Desproges, au Tribunal des flagrants délires, le 16 novembre 1982 (procès pour rire de la chanteuse Sapho).<br /> <br /> On peut réécouter son réquisitoire ici :<br /> <br /> http://pendez.cavada.free.fr/Fr-Fr.mp3
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D
La cause des femmes est trahie par celles qui croient la défendre. J'ai écouté le texte, Orelsan se met à la place d'un abruti violent et misogyne. Combien de fictions et de contes devrait-on<br /> condamner en ce cas là (Barbe Bleue, au hasard).<br /> Quand je pense que ces idiotes ont fait une manifestation contre la règle de grammaire "le masculin l'emporte sur le féminin".<br /> Il y a des combats un peu plus sérieux, il me semble.
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