Orelsan jugé aujourd’hui
On croyait l’affaire terminée depuis longtemps, mais non, le chanteur Orelsan, de son vrai nom Aurélien Cotentin, devait être jugé aujourd’hui par le tribunal correctionnel de Paris, toujours pour cette histoire ridicule de chanson ayant incommodé le mouvement féministe « Ni putes ni soumises », Sale pute (c’est le titre de la chanson, pas un qualificatif que j’applique audit mouvement). Cette audience était prévue pour le 5 mars, mais elle a été reportée à une date postérieure à la soirée des Victoires de la musique.
De la part des féministes, qui n’aiment pas qu’on s’acharne sur elles, c’est bien de l’acharnement, puisqu’elle argüent qu’il y a eu « provocation au crime » (sic). Or il a été amplement démontré que la chanson incriminée n’a jamais été chantée en public, n’a pas été enregistrée, et qu’il n’y a eu en tout et pour tout qu’un clip vidéo mis sur Internet. Par ailleurs, tenir compte de la personnalité réelle de l’auteur (qui est un garçon intelligent, sensible et fin) et du texte qu’on lui reproche (une pure fiction, donc ne contenant aucune menace de mort envers qui que ce soit), c’est la base de tout jugement.
C’est si vrai que le procureur en personne a réclamé la relaxe du chanteur, déclarant qu’on « se trompe de cible », et, normalement, le tribunal ne devrait pas aller plus loin. Mais il peut condamner les plaignantes pour avoir exercé des poursuites abusives, donc leur infliger, à elles, l’obligation de payer des dommages et intérêts.
Rappelons qu’Orelsan a remporté, lors de la soirée des Victoires de la musique, deux récompenses : celle de la révélation du public, et celle de l’album des musiques urbaines de l’année. On peut douter que les jurés aient voulu encourager les « violences faites aux femmes », comme disent les plaigantes dans leur charabia bien-pensant.