Paquet-cadeau pour Hollande

Publié le par Yves-André Samère

Guy Gilbert, dans son genre, est une célébrité. Parce qu’il est à la fois prêtre catholique et toujours porteur d’un blouson noir agrémenté de pin’s (on ne lui a pas dit que c’était à la mode en 1987, et qu’il n’y a plus que Pierre Gattaz pour en proposer aujourd’hui ?), on le surnomme « le prêtre des loubards ». C’est vrai, ça, il n’y a que les loubards pour porter un blouson noir, et si les médias vous le disent, ce doit être vrai.

Bref, Guy frôle à présent les quatre-vingts ans, comme quoi il n’y a pas que Brigitte Bardot. Et pour ce qui est de ne pas mâcher ses mots, il a pris la relève de l’abbé Pierre, dont je vous rappelle qu’il s’était payé Jean-Paul II en affirmant bien haut que « le Christ se déplaçait à dos d’âne, pas en Cadillac ». Or on l’a récemment interviewé – Guy Gilbert, pas l’abbé Pierre, un peu hors circuit depuis quelque temps – sur la politique menée par François Hollande (que Dieu le glorifie ! comme on dit en pays arabo-musulman), et voici quelques détails.

Sur les hommes politiques en général : « Les politiques n’ont qu’une obsession : faire carrière... [Ils] n’ont plus le souci des autres, mais d’eux-mêmes. [...] Qu’un ministre, qu’un député ou qu’un sénateur préfère se servir plutôt que de servir ne mérite qu’une réponse : il faut le virer ! Bientôt, le président ne sera plus élu que par une minorité des Français. Les autres ont trouvé refuge dans l’abstention et l’indifférence ».

Sur les raisons qui font que Hollande le déçoit : « Il n’a pas de vision. [...] Il a réussi à être président. Mais pour quoi faire ? Le “mariage pour tous” ? C’est une énorme connerie. J’ai l’impression que, pour détecter une qualité chez Hollande, il faudrait trois loupes ».

Des conseils à lui donner ? « Aujourd’hui, pour masquer ses échecs, le président se cache derrière ses actions internationales et ses interventions militaires. C’est bien, mais les Français s’en foutent. [...] Je me demande comment il fait pour dormir ».

(Sans doute parce qu’en quittant précipitamment l’Élysée, Valérie a oublié ses somnifères dans la salle de bains)

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