Paranoïa de madame Royal
Mais de quoi se plaint-elle, Ségolène Royal ? Elle s’en va jusqu’en Afrique du Sud (appréciez l’élégance, d’étaler à l’étranger des bisbilles purement nationales) pleurnicher que tout le monde lui fait des misères, à commencer par son propre parti ; qu’on lui plante un couteau entre les omoplates, pour ainsi dire.
Mais repassons plutôt le film au ralenti. Madame Royal, présidente de la région Poitou-Charentes, disposait, outre ce poste, d’un siège de député où elle était facilement réélue quand l’envie lui en prenait. Mais elle eu une autre envie, aller se faire élire dans une ville plus importante, La Rochelle, sans aucunement tenir compte qu’il y avait déjà, sur place, un député de son parti.
Or les habitants de La Rochelle n’ont pas apprécié cet auto-parachutage, et se sont obstinés, les sots, à voter pour LEUR député, qu’ils connaissaient et appréciaient. Et qu’on cesse de nous casser les pieds avec cette histoire stupide de tweet émis par Valérie Trierweiler, les Rochelais ne sont pas idiots au point de se décider sur ce pseudo-argument ! Qu’on ne nous raconte pas non plus que ce pauvre Hollande lui « doit » une compensation, sous la forme d’un poste élevé dans la hiérarchie de la République. Il lui doit peut-être quelque chose dans leur vie privée, mais cela ne concerne en rien les citoyens, qui n’ont pas à payer les dettes contractées dans le privé par leur président.
Bilan : une femme mauvaise perdante, qui accuse tout le monde de ses propres échecs. Cela porte un nom : la paranoïa.