Parler sans détours

Publié le par Yves-André Samère

Une manie commerciale suprêmement agaçante, et qui me met en boule, c’est celle qui consiste à minimiser hypocritement les choses, pour ne pas choquer – ou se donner l’air de ne pas vouloir choquer, ce qui, à mon avis, est pire.

Tenez, voyez les marchands de porno : JAMAIS ils ne disent ni n’écrivent qu’ils vendent de la pornographie. Ils parlent de revues « de charme » (tu parles !), ou de sites « coquins », alors que tout le monde a compris quel genre de salades ils vous fourguent.

Eh, bande de nazes, ça vous dérangerait d’appeler les choses par leur nom ? Lisez un peu Rabelais, plutôt que Séguéla, pour changer.

Moi, quand je parle de Le Pen, j’écris que c’est un facho ou un néo-nazi. Pas « un extrémiste de droite ».

Écrire ci-dessous une ânerie quelconque :

Y
Je n’ai pas prétendu que j’étais « choqué » (je ne suis pas choquable), mais que ce vocabulaire me tapait sur les nerfs.<br /> <br /> Les autres exemples que vous donnez existent, mais on les entend beaucoup moins. Les mots qui évitent de nommer la pornographie commerciale, on les entend ou on les lit, en revanche, presque tous<br /> les jours !<br /> <br /> En réalité, ce qui m’agace, c’est qu’on s’efforce de cacher derrière l’écran de fumée des euphémismes tout ce qui, justement, pourrait choquer. C’est ça, la suprême hypocrisie.
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C
Je trouve que cet euphemisme est moins choquant que de dire "synergie" ou "restructuration" au lieu de "licenciement".
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T
Ah bon?
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