Pas bête, Montebourg

Publié le par Yves-André Samère

« Il est pas bête, hein ? ». C’est ce que disait le politicien corrompu Castel-Bénac à Topaze, parlant du Vénérable Vieillard qui avait tenté, auprès du naïf ex-instituteur, un petit chantage que lui, Castel-Bénac, venait de faire échouer – juste à temps.

Il est pas bête, Arnaud Montebourg. Le plus à gauche, du moins en paroles, des six candidats socialistes à l’investiture, éliminé au premier tour des primaires mais pourvu d’un confortable matelas de voix, aurait dû, logiquement – c’est-à-dire si ses convictions étaient sincères –, se rallier pour le deuxième tour à Martine Aubry, plus à gauche que son concurrent François Hollande. Oui mais voilà, Montebourg a TELLEMENT envie d’être ministre ! Et pourquoi pas Premier ministre ? Dans ces conditions, se rallier à celle qui semble avoir perdu d’avance, c’était contre-productif. Comme de tirer sa poudre aux moineaux, pour citer Brassens.

Alors, Montebourg s’est rallié à Hollande « à titre personnel ». Dévoré d’ambition, et maintenant faux-cul, oui, il est pas bête, ce gars-là, et il ira loin, si les petits Strauss-Kahn ne le mangent pas en route.

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