Pas plus de ripoux dans la police qu’ailleurs...
Il y a un type de phrase qui m’a toujours fait bondir, quand un syndicat de police, par exemple, veut prendre la défense d’un policier ripou, et qu’on entend ce genre de madrigal : « Il n’y a pas plus de gens malhonnêtes dans la police que dans le reste de la population ». Le moins que le citoyen ordinaire serait en droit d’exiger, c’est qu’il n’y ait pas du tout de malfrat dans la police ! Imaginez un seul instant, comme l’avait fait Guy Bedos il y a bien longtemps, qu’un syndicat d’instituteurs proteste qu’il « n’y a pas plus d’illettrés chez les instituteurs que dans le reste de la population »...
Dans cet ordre d’idée, on ne devrait pas tolérer que les hommes politiques, et plus particulièrement les élus chargés de faire les lois, se permettent de violer les mêmes lois. Et il ne serait pas extravagant que, lorsque l’un d’eux se trouve pris la main dans le sac, ainsi que c’est arrivé assez souvent, le tribunal qui le juge ne lui accorde aucune circonstance atténuante. Après tout, lorsqu’on fait la loi, on est censé la connaître, ainsi que la sanction qui vous attend en cas d’infraction. C’est un cas où l’égalité de tous devant la loi n’a plus guère de sens.