« Pas sympa », la sécurité routière !

Publié le par Yves-André Samère

Comme le Festival de Cannes commence ce soir, je me sens d’humeur à distribuer une Palme d’Or. Mais pas à un film. À une andouille d’automobiliste. J’explique.

Aujourd’hui, le gouvernement, affolé par l’augmentation des morts sur la route, a décidé d’augmenter (aussi) les peines appliquées aux chauffards, ce qui n’est pas un mal. Mais, également, de supprimer certains panneaux sur le bord des routes. Lesquels ? Ceux qui annoncent aux automobilistes qu’un radar n’est pas loin et qu’il surveille leur vitesse.

Apparemment, le fait de signaler aux futurs contrevenants qu’on les surveille est une belle ânerie, mais le gouvernement estimait que cela inciterait un peu les fous du volant à lever momentanément le pied qu’ils gardent collé sur l’accélérateur. On appelle cela « reculer pour mieux sauter ». Or ça n’a pas marché. Donc on supprime les avertissements, et les contrevenants se feront piéger.

Bien entendu, la télé a cédé à son fameux penchant du micro-trottoir, consistant à interroger n’importe qui, de préférence ignorant tout de la question, et ça n’a pas raté : « C’est pas sympa de supprimer ces panneaux », a déclaré un grand intellectuel, tout fier, derrière son volant, de passer à la télé.

C’est bien vrai, ça. C’est pas sympa d’empêcher les gens de se tuer sur les routes. Tout le monde devrait avoir sa chance.

Écrire ci-dessous une ânerie quelconque :

Y
<br /> Intéressant. Mais si le gouvernement met son projet à exécution, cela signifie que tout automobiliste « flashé » pourra soulever la fameuse question préalable de constitutionnalité qui a si bien<br /> servi à Chirac. Et, en cas d’insuccès, la Cour européenne.<br /> <br /> <br />
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D
<br /> Le gouvernement pour changer a fait une annonce qui n'aboutira pas. A moins de modifier en profondeur la loi sur la liberté individuelle. En effet, si ces panneaux ont été placés, c'est que l'on<br /> n'a pas le droit de filmer ou photographier sans son consentement ou son avertissement un citoyen. D'autant que le cliché est conservé. Pour la vidéosurveillance, les cassettes sont détruites<br /> toutes les 48 heures. Donc, et un député a déjà eu cette idée qui a été déclarée inapplicable face à la loi, cette mesure sera retoquée.<br /> Je fais pas mal de route, et il y a de moins en moins de gendarmes ou de police. On "dégraisse" l'administration, voyons. Voilà le résultat.<br /> <br /> <br />
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