Petit cours de roulette russe

Publié le par Yves-André Samère

Ce matin sur France Inter, à l’heure où l’immense Philippe Val autorise l’humour, Sophia Aram, dans sa chronique bihebdomadaire, a traité notamment de la roulette russe, et a mentionné le fait de mettre « une balle dans le chargeur ». Jusqu’à preuve du contraire, Sophia Aram est une femme, par conséquent elle ne connaît rien aux armes à feu. Et puisque ce bloc-notes a (visiblement) une vocation pédagogique, je vais vous dispenser un petit cours sur la question.

Au cas où vous désireriez vous initier à la roulette russe, distraction saine, pas chère et de bon goût que je vous conseille d’enseigner à vos enfants si ces chérubins sont un peu trop portés sur le rap, les tatouages, le téléphone mobile et les piercings, sachez que vous devrez d’abord vous procurer un revolver. Dans le barillet, qui est une petit roue percée d’alvéoles – généralement six – destinées à recevoir les balles, vous introduirez une balle et une seule. Puis vous ferez tourner le barillet sans tricher, c’est-à-dire sans regarder où s’arrête cette roulette, appliquerez le canon du revolver sur votre tempe, et presserez la queue de détente (et pas « la gâchette », comme le croient les ignares, qui pensent que cette pièce interne est accessible à leur index). Si les dieux sont avec vous, la balle vous expédiera illico au pays des chasses éternelles, et vous aurez gagné. Félicitations ! (Prévoir une femme de ménage pour éponger)

Mais si votre arme comporte un chargeur, si donc c’est un pistolet, aucun hasard : le chargeur est un conteneur métallique de forme oblongue, muni à la base d’un ressort énergique dont la fonction est de pousser vers le haut toutes les balles introduites précédemment ; et même s’il n’y en a qu’une, c’est elle qui se trouvera en bonne position quand vous ferez feu. Là, vous gagnez à tous les coups !

Bref, ce dont parlait Sophia Aram, ce n’était pas la roulette RUSSE, mais la roulette BELGE.

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