Picasso dans « Secrets d’Histoire »
Exceptionnellement, j’ai un peu traîné les pieds pour regarder, hier soir sur France 2, l’édition de Secrets d’Histoire consacrée à Picasso. C’est ainsi, je n’ai jamais aimé Picasso. Vous pensez que c’est grave, ça ?
Je sais pourtant n’être pas le seul. Gerald Messadié, qui avait été rédacteur en chef adjoint de « Science et Vie », devenu ensuite un romancier à succès (il traite souvent de la vie des personnages de la Bible), avait publié en 1984 un pamphlet intitulé La messe de saint Picasso, que malheureusement on ne trouve plus nulle part, apparemment. Soit dit en passant, j’appréciais beaucoup Messadié, dont la liste des œuvres est aussi longue qu’une chanson d’Oum Keltoum, la mouche tsé-tsé du Caire – justement la ville où est né Messadié. Mais je reparlerai de lui une autre fois.
Donc, Picasso. Il se trouve que je n’apprécie plus ses œuvres à partir du moment où tout le monde s’accorde à lui trouver du génie, avec Les demoiselles d’Avignon, puis le cubisme. Désolé, je comprends, mais je n’aime pas, vraiment pas ! Néanmoins, tout ce qui a précédé, notamment les tableaux de sa période bleue, m’attire beaucoup. Mon tableau préféré est Le garçon à la pipe, qui date de 1905, et relève en fait de sa période suivante, la rose. Cherchez sur Google, les images ne manquent pas, et cette œuvre est magnifique.
De l’émission Secrets d’Histoire, j’ai noté ceci : lorsque Picasso habitait une villa sur les hauts de Cannes, il eut un jour le désagrément de voir construire un immeuble élevé devant chez lui, et qui lui bouchait la vue sur la mer. Alors, il... déménagea pour aller vivre à Mougins. Comme disait Sacha Guitry : « Ah ! Comme on a raison d’avoir beaucoup d’argent ! »
À part cela, l’émission n’a toujours pas recruté une commentatrice douée pour les langues étrangères, et c’est fâcheux quand on traite un sujet sur un Espagnol, alors que sa langue est la plus facile du monde à prononcer. On a donc entendu, une fois de plus et dans la bouche d’Isabelle Benhadj, parler de Louisse Migouelle Domine-gouine. Incurable.
Un mot sur le film dont parlait l’émission, Le mystère Picasso, réalisé par Henri-Georges Clouzot. On y voit le peintre tenter d’improviser un tableau, sur du papier translucide : les coups de pinceaux sont visibles, mais le peintre, de l’autre côté du support, ne l’est pas. Or on a oublié de mentionner qu’à la fin du film, et après des dizaines de modifications complètes du sujet, Picasso avouait qu’il avait totalement raté cette peinture !