Plus de « race » en France !

Publié le par Yves-André Samère

Hier soir, l’Assemblée nationale a adopté un texte visant à supprimer le mot race des documents officiels, et on peut espérer qu’il disparaîtra aussi de la Constitution, comme Hollande, le 10 mars 2012, s’était engagé à le faire dès le « lendemain de la présidentielle ». Il faut croire que le mot lendemain n’a pas le même sens pour lui que pour tout le monde...

De toute façon, cela se fera, et les raisons ne manquent pas, car la notion de race n’a aucun fondement scientifique, et a surtout servi à créer les idéologies que vous savez. Cette notion est apparue dans la législation française en 1939, et il est temps de faire un peu de nettoyage (on pourrait demander à Mélenchon de nous prêter son balai). Il y avait bien un décret-loi signé par le ministre de la Justice Paul Marchandeau, prévoyant des sanctions « lorsque la diffamation ou l’injure, commise envers un groupe de personnes appartenant, par leur origine, à une race ou à une religion déterminée, aura eu pour but d’exciter à la haine entre les citoyens ou les habitants », mais ce texte avait été abrogé par l’abominable Pétain, seul suppôt de l’extrême droite qui ait accédé au pouvoir suprême en France, et qui a réintroduit le mot race dans la loi, pour servir de base aux lois antisémites qu’il a promulguées à partir du 3 octobre 1940, sans que les occupants nazis lui demandent quoi que ce soit !

Il faut dire que De Gaulle n’a pas fait beaucoup mieux : après la Libération, il était à la tête du gouvernement, or le mot tabou, non seulement est réapparu dans nos lois, mais on l’a même introduit dans le préambule de la Constitution, en 1946 (pour combattre le racisme, mais enfin, on pouvait être plus subtil et dénicher un autre terme. Il savait pourtant manier la langue française, De Gaulle) !

En tout cas, dans la législation française, les mots race et racial apparaissent 59 fois, et c’est 59 fois de trop.

En ce qui me concerne, je souhaitais cette suppression depuis que j’ai l’âge de raison. Et j’ajoute qu’on devrait inciter nos chers amis Yankees à faire de même, eux qui indiquent la race de leurs compatriotes sur les documents officiels. Dans la foulée, on pourrait aussi inciter les Africains, que nous avons colonisés, à faire la même démarche : je crois avoir déjà mentionné que, sur le dossier scolaire des élèves ivoiriens, juste au-dessous du nom, il y a une rubrique « Race ». Mais là-bas, tout le monde croit que les races existent...

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