Posez votre question !

Publié le par Yves-André Samère

À l’école, on vous apprend qu’il existe deux manières de poser une question : directement ou indirectement.

La méthode indirecte est simple : on ajoute « Est-ce que » avant une proposition affirmative, et on place un point d’interrogation à la fin. Exemple : si, vous faites précéder l’affirmation « J’ai faim » par cet appendice et placez le point d’interrogation en fin de phrase, votre « Est-ce que j’ai faim ? » devient une question. Malheureusement, l’ensemble devient un peu lourd, mieux vaut éviter.

La méthode directe impose toujours le point d’interrogation en fin de phrase, mais surtout, elle exige qu’on inverse le verbe et son sujet. À l’affirmation « Tu es prêt » correspond ainsi la question « Es-tu prêt ? ». C’est simple, mais beaucoup de personnes répugnent à faire cette inversion, qui demande tout de même un petit exercice mental. Et on en arrive à cette anomalie grammaticale, « Tu es prêt ? », voire cette horreur, « T’es prêt ? », histoire de gagner une syllabe. Parler, c’est fatigant.

Écrire ci-dessous une ânerie quelconque :

P
Sans oublier les "pourquoi est-ce que?" "comment est-ce que?" et l'immanquable "qu'est-ce que c'est que?" employés d'une manière tellement naturelle aujourd'hui.
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Y
Parce que compliquer le langage est la manie de l’époque. J’ai rédigé un certain nombre d’articles sur les enjoliveurs.
D
Et le "c'est quoi ?", et le "t'es où ?". Même les publicités (surtout les publicités) ne se privent pas de ce travers. Qui fait grincer des dents.
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