Pour le gaz de schiste !
J’avais l’intention hier d’écrire une notule en faveur de l’extraction du gaz de schiste, mais j’entends ce matin, dans la revue de presse de France Inter, qu’un autre a eu le même idée, argüant de cette prévision faisant des États-Unis, qui n’ont pas nos pudeurs de rosière, et dans quelques années, un pays autosuffisant en matière d’énergie. Les grands esprits se rencontrent...
Donc, sans reproduire en rien ce qui a été dit et que d’ailleurs je n’ai guère écouté, voici ce que j’en pense.
Non seulement étudier la question des problèmes posés par cette extraction, réputée polluante à l’heure actuelle, ne peut pas être éludée, sauf à vouloir plaire aux écologistes qui ne connaissent rien en dehors de leurs dogmes, mais les arguments en faveur d’un changement de politique française ne manquent pas. En tout cas, j’en vois un qui n’a rien à voir avec la pollution, et il s’agit de politique étrangère.
Actuellement, nous faisons des bassesses pour ne pas déplaire aux dictateurs du Golfe, qui, en sus de leur or noir, déversent sur notre pays des flots d’argent leur permettant de faire la loi chez nous. Voyez plutôt le Qatar, qui achète tout à Paris. Voyez comme nous nous appliquons à ne pas froisser l’Arabie Saoudite, pays où l’on décapite au sabre les condamnés à mort le vendredi, où toute religion autre que l’islam est interdite, et où les femmes sont traitées de manière indigne. Tout cela, parce que ces pays pourris ont de l’argent. Et cet argent, c’est nous qui le leur versons à gogo, parce que contraints et forcés.
Par conséquent, exploiter notre gaz de schiste, qui est abondant, nous permettrait de ne plus entretenir les monarchies dictatoriales de cette région – au moins, de réduire nos dépenses à leur profit. De quoi rabattre le caquet des dictateurs du coin, qui connaîtraient enfin un avant-goût de la dèche. Devenus un peu moins insolemment riches, peut-être seraient-ils au bord d’être enfin renversés par leurs populations, et ce qu’on a improprement appelé ailleurs « les révolutions arabes » se produirait aussi chez eux.
Au fond, ce serait un service rendu à tout le monde.