Quand Devedjian volait « un paquet de bonbons »
Vincent Peillon, que je ne soutiens pas pour autant, a voulu riposter aux accusations largement fausses que la droite a portées contre Ali Soumaré, et il a déniché quelques délits commis par Alain Madelin et Patrick Devedjian quand ils avaient dix-neuf et vingt ans. But : démontrer que tout le monde peut avoir eu quelque chose à se reprocher dans sa jeunesse, que cela ne doit pas devenir un boulet que l’on traîne toute sa vie, et que, de toute façon, cela n’empêche pas de faire de la politique.
Passons sur Madelin, qui a quitté la politique, mais Devedjian est toujours un cacique du parti au pouvoir, et Peillon a rappelé qu’il s’était rendu coupable du vol d’une Simca 1000, d’un moteur de bateau, de pièces d’identité, d’avoir fait usage de fausses plaques d’immatriculation, et d’avoir détenu illégalement un pistolet de calibre 6.35. Ce que les partisans de Devedjian estiment anodin, par exemple Thierry Mariani, candidat UMP aux régionales en Provence-Côte d’Azur, qui a déclaré : « C’est une connerie de jeune, voilà tout. Qui n’a jamais volé un paquet de bonbons ? ».
Un paquet de bonbons, en voilà un qui a le sens des valeurs et la comparaison hardie ! Au sein d’Occident, leur groupuscule d’extrême droite, Devedjian et Madelin en ont fait bien d’autres.